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Analyse stratégique

cours du 7 décembre 2006

 

 

Un peu d'histoire :

 

Le contexte d’émergence de la sociologie des organisations date du  début du 19éme siècle, au moment de l’industrialisation.

La sociologie du travail est très lié au management dans ses débuts et prend réellement son essor au moment des Trentes Glorieuses (1945-1974)

 

On passe de la traditionalité à la bureaucratie ; l’organisation n’est plus vue seulement par  la rationalité de la valeur mais vue et orientée selon de la rationalité vers le but.

 

Le premier système de valeur est basé sur les théories de l’ingénieur (Taylor) : le taylorisme[1]

 

Cependant ce système a ses limites où l’humain n’est pas pris en compte. L'expérience d'Elton Mayo et le Western Electric, permet de faire avancer l’organisation en prenant en compte le facteur humain où l’on constate le besoin de satisfaction des ouvriers.

 

 

La théorie des motivations et des besoins (la pyramide de Maslow)

 

 

Par exemple, un individu ne peut se sentir en sécurité (niveau 2) si sa première préoccupation est de trouver à boire et à manger (niveau 1).
Cette pyramide peut également servir dans l'entreprise: ainsi, la productivité d'un collaborateur (niveau 5) peut être dégradée si celui-ci ne se sent pas intégré dans son équipe de travail (niveau 3) ou tout simplement si il n'a pas bien dormi ! (niveau 1)

Une caractéristique intéressante est aussi de noter ceci:
Un individu se souviendra plus longtemps d'une augmentation de situation dans les niveaux élevés que dans les niveaux bas.
Par exemple, on se souvient généralement plus longtemps d'un compliment sur son travail (niveau 4) que d'une augmentation de salaire ou d'un changement de menu à la cantine (niveau 1)

 

Source : http://home.nordnet.fr/~sdelbecque/cour/maslow.htm

 

 

 

 

 

L’analyse stratégique est développée par Crozier et Friedberg.

 

La stratégie de l’acteur

 

L’acteur pour Crozier dans une organisation les personnes sont des acteurs. Les hommes n’acceptent pas complètement d’être considéré comme des moyens au service des organisateurs, ou des buts à atteindre. L’acteur poursuit ses propres objectifs, et il possède sa propre liberté dans l’organisation.

 

 

La rationalité limitée définie par Herbert A Simon.

 

 L’homme n’est pas en mesure de penser à tout ce qui est le mieux pour soi, et au-delà de la rationalité l’homme est procédural : on procède par essai erreur. Lors d’une décision, elle bonne pour soi, mais jamais optimale pour lui même et pour l’organisation. Cette rationalité est aussi contingente, personne ne peut défendre son domaine. Les stratégies sont soit offensives ou défensive.

 

 

Le pouvoir, l’incertitude et le système d’action concret

 

Le pouvoir au sens de ressources et capacités ; le pouvoir c’est la capacité d’utiliser les contraintes, la négociation  dans des moments de résistances. La relation de pouvoir contient l’idée qu’à la suite d’une relation de pouvoir, il pourrait y avoir une redistribution des ressources (contraintes, réciprocité, négociation) ce qui affecterait la capacité stratégique des acteurs. Dans cette analyse le pouvoir se fonde sur le charisme.

 

Pour Weber - Le pouvoir de A sur B est la capacité de A d’obtenir de B qu’il fasse quelque chose qu’il n’aurait pas fait sans l’intervention de A.

 

Pour Crozier - Le pouvoir de A sur B est la capacité de A d’obtenir de B que A dans sa relation avec B, les termes de l’échange lui soit favorable.

 

Le pouvoir est d’autant plus fort qu’il est plus imprévisible. Plus c’est cadré moins est importante la zone d’incertitude dans laquelle le pouvoir s’exerce.

 

La zone d’incertitude c’est la zone que chaque acteur utilise son action pour que les autres acteurs ne puissent deviner son jeu, et ainsi se ménager sa marge de liberté, marge néanmoins limitée par le système et l’organisation.

 

Le système d’action concret : c’est la manière dont les acteurs régulent leurs relations, règles formelles ou informelles qu’ils se donnent pour faire fonctionner l’organisation et les alliances qu’ils nouent entre eux. C’est l’analyse de la stabilité des jeux de  leur coordination et des actions qui favorisent le changement et le maintien du système d’action concret.

 

Pour Crozier le système d’actions concrets un ensemble humain structuré qui coordonne les actions de ses participants par  des mécanismes de jeu relativement stable et qui maintien sa structure (la stabilité des jeu et les rapports entre ceux-ci par des mécanismes de régulation qui constitue d’autres jeux)

 

 

 

La notion de marginal sécant

 

Celui qui par sa position a beaucoup d’atouts et de par sa position peut-être moteur de changement.

 

Travail en équipe : Positionnement cadre envers "l’Un-dividu" soignant. (1ère partie)

Dans un service de soins, le cadre est aussi un acteur stratégique. Son pouvoir dépend de ce qu’il a à échanger, c’est le cadre qui décide si l’on a besoin de lui ou pas. Il doit trouver un moyen d’échange et créer des ressources. Pour y parvenir, il doit d’abord analyser la structure, les interdépendances, les échanges, les types d’arrangement entre les acteurs, savoir qui maîtrise la relation de pouvoir et qui maîtrise le pouvoir de structurer la relation.

Les sources de pouvoir sont multiples et peuvent être regroupées en quatre grandes catégories [7] :
-  La compétence, l’expertise, le monopole ;
cependant, l’enjeu pour un cadre est d’avoir d’autres sources de pouvoir que l’expertise ;
-  L’utilisation des règles organisationnelles ;
-  La maîtrise de la communication, de ses canaux ;
c’est une des principales sources de pouvoir à la portée du cadre.
-  La maîtrise de l’incertitude des relations avec l’environnement, le développement d’un réseau à double sens et surtout la situation à un poste stratégique.
C’est le pouvoir dit du « marginal sécant, c’est à dire d’un acteur qui est partie prenante dans plusieurs systèmes d’action en relation les uns avec les autres et qui peut, de ce fait, jouer un rôle indispensable d’intermédiaire et d’interprète entre des logiques d’action différentes, voire contradictoires. » [8].

 

 

 

 

 

L’identité au travail (Sainsaulieu)

 

Il voit le travail comme un lieu de production d’identités, et pose le problème de l’identification et des processus de différenciation. Elle est résultat d’une trajectoire.

 

Le SIC (Structure, Interaction, Culture)  voir schéma ci-dessous

 

 

 

Dans l’approche culturelle de l’organisation, on peut penser que ses membres partagent les mêmes valeurs. Tylor dit la culture et la civilisation prise dans son sens éthologique large,  est cet ensemble complexe englobe les connaissances les arts les croyances la morale et les lois les coutumes ainsi que les autres capacités et habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société

 

La dimension cachée fait que toute culture change. Il n’est pas de culture, qui ne comporte pas de métissage et qu’il n’évolue pas avec le temps.

 

La culture de l’établissement se fait autour des éléments suivants

L’approche culturelle (exemples)

Héros

Directeur fondateur

Rites

café

Mythes

Protection d’une certaine catégorie de personnel

Tabous

Incapacité,

Normes et croyances

Ceux du bureau ne font rien

 

 

L’approche par les territoires

 

Territoire de l’identité

 

Territoire de fonctionnalité

Territoire stratégique

Individu

Contraintes

Les oppositions

Qui êtes vous ?

Trajectoire

Parcours

Carrière

Difficultés rencontrées dans l’exercice des fonctions, missions rôle

Ressources dont ils disposent : comment vous y parvenez

S’interroger : équilibre entre les ressources et les contraintes

Pratiques, marges de manœuvre et d’interprétation

Equilibre

Opposant/alliés

 

 

Le secteur associatif  (typologie d’associations selon Jean Afchain)

 

 

L’association gestionnaire (ADSEA, MVE, OlgaSiltzer les orphelins d’auteuil

l’association entre partenariale, Entreprise d’insertion, Fondation Enfant et partage,

L’association d’action sociale

 

Chrs, association toxicomanes, associations adhérentes à la FNARS

Système de valeur et de finalité

Forte capacité organisationnelle

Pas de critiques des finalités

Légitimité externe

Valeurs et finalités

Organisation moderniste

Système de valeur et de finalité

 

Projet de transformation

Système politique institutionnel

 

Système politique

L’entreprise comme modèle

Système politique institutionnel

Débat sur les valeurs et sur l’orientation globale de l’action

Système organisationnel

Courroie de transmission des pouvoirs publics

Pas de débats sur les normes

Finalités = présentation de service

Bureaucratie pragmatisme

Grande force de l’institué

Projet de service = programmation d’objectifs venant d’ailleurs

Système organisationnel

Pas de critique des fins

 

Valeurs dominantes

 

Dimension politique

Action sur les normes

Economie sociale

Communication interne/externe

 

Le changement comme valeur

Système organisationnel

Prise en compte des rapports sociaux

Stratégie autonome

Clarification des enjeux sociaux de l’action menée

Force de changement social

Force de proposition

 

 

[1] Taylorisme nom masculin
Système d'organisation du travail, de contrôle des temps d'exécution et de rémunération de l'ouvrier, établi par Frederick Winslow Taylor. [1]