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Cours 17-02-05 17-02-05 bis

 

Le territoire de la science politique

 Deux problématiques : 

  1. Le champ politique est un lieu où s'affrontent des acteurs, c'est-à-dire des sujets qui ont une volonté propre et qui  influencent le système par leurs décisions et leurs actes.

  1. Mettre l'accent sur les processus et enchaînements dynamiques qui rejettent le sujet au profit du système de l'interaction.

Quatre catégories d'acteurs :

  1. Les gouvernants et les partis

  2. L'administration publique

  3. Les groupes de pressions

  4. Les sous ensemble de la population globale

 

  1. Les gouvernants et les partis

-La  classe politique : c'est un personnel dirigeant installé aux commandes et des individus en compétition pour renversé ou remplacés les gouvernants

-Les compétences de ces gouvernants

Il faut aussi identifier leur compétence qui sont différentes en fonction de leur régime (parlementaire, d’assemblée, présidentiel).

 Il existe 2 cursus : classique ou moderne

Dans le cursus classique, ce sont des hommes ou femmes qui ont été élus, tout d'abord comme Maire de leur commune, puis qui se sont présentés à des élections départementales ou régionales. Ils gravissent ainsi les échelons politiques jusqu'à obtenir un poste de ministre.

Dans le cursus moderne, ils s'agit de personnes issues de grandes écoles comme l'ENA qui, un moment donné vont être aspiré par la classe politique et qui vont se voir proposé un mandat politique national. Pour asseoir leur légitimité, il vont s'implanter sur des mandat territoriaux.

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 Mobile des hommes politiques

Quels sont leurs mobiles, gratifications matérielles ou symboliques ?

 Il y a de l'affectif, de l'intellectuel, du politique et de l'économique.

                        Connotations à valoriser                       Contrepoint à souligner

 

Jeunes              enthousiasme, dynamisme

 

Agé                 sagesse, expérience                                         branché

 

Marié avec       connaissance des problèmes

Enfants             des familles, des jeunes

 

Cadres sup.     connaissance des dossiers                                méfiance envers la bureaucratie

                        Et travail dans l’intérêt général

 

Enseignant        connaissance de la jeunesse                             refus du dogmatisme

  

Sphère d'activité

Convoitise

Pouvoir

Affective

Séduction

 

Intellectuelle

Savoir et transmission

Influence

Domestique

 

Régir l’environnement du moi

Politique

Conseiller du prince

 

Economie

Argent et profit

Produire, acheter, vendre

 Il est difficile pour un homme politique d'équilibrer toutes ces sphères. Généralement, une sphère sera développée au détriment des autres.

 Ces éléments permettent de faire des analyses politiques.

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 Les politiques publiques

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 la place des partis

 Dans un scrutin proportionnel ce qui sera favoriser, c'est le multipartisme. L'inconvénient pour un homme politique élus dans ces conditions, c'est qu'il sera difficile de gouverner avec toutes les tendances qui lui ont permis d'accéder au pouvoir. Cela est très différent dans un scrutin majoritaire, ou seuls deux partis sont en compétition. A l'issue de cette compétition, il y aura les élus qui gouverneront et l'opposition. 

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Le rôle des médias

La révolution médiatique a personnalisée à outrance l’homme politique en éliminant ceux qui « parlent mal ».

Les hommes politiques sont plus des communicateurs que des décideurs. Ils ont tous le même discours policé relayé par les médias, qui ont alors un pouvoir important. Un présentateur du 20 heures peut avoir plus de pouvoir qu’un président de conseil général. A revoir

Les médias sont liés aux politiques et réciproquement 

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La classe dirigeante

Il existe non pas une classe dirigeantes mais des couches dirigeantes qui ont un mode de vie avec extrêmement proches. Elles sont souvent issues de la fonction publique. Elles perdent le contact avec la base.

 

B.   L'administration publique

             1)      le modèle bureaucratique

2)      la société  technobureaucratique

3)      l'étude des effets de pouvoir

 Le technocrate détient le savoir, le bureaucrate retient le pouvoir (cf. Crozier et Lefort).

 

C.    Les groupes de pressions

 

Ce sont des organisations constituées qui influencent les pouvoirs publics dans un sens favorable aux intérêts pris en charge. Il existe : 

a)      des groupes de pression  à vocation large. Je tire mon pouvoir et ma raison d’être d’une certaine homogénéité d’une strate de la population (ex. : la FNEF des enseignants).

b)      groupe de pression vocation spécialisée. Ils trouvent leur légitimité avec une cause particulière. Ex. : la ligue de protection des animaux (je ne sais pas qui est à la LPA mais je sais ce qu’elle fait). 

3 exemples de modèles d'étude 

  1. Rapport entre l'église catholique et élus catholique

  2. Rapport entre le patronat et la droite

  3. Rapport entre le syndicalisme ouvrier et les partis politiques de gauche

 Y a t-il influence ou pression ?

 

D.   Ensemble et sous ensembles de la population globale

 

ü      Il y a  les électeurs, et leurs doubles, les abstentionnistes

 

ü      Les mobiles des électeurs

 

ü      Les effets du vote sur le fonctionnement politique

 

ü      L’univers particulier d’une population (ouvrier, paysans …) 

 

LA GAUCHE

LA DROITE

LE CENTRE

Patronage doctrinal

Le Socialisme et

Les Lumières

Libéralisme

Nationalisme

Les radicaux Socialistes et

Le personnalisme

Les valeurs

Partage plutôt solidarité

Egalitarisme

Responsabilité individuelle

Initiative privée

L'esprit National

l'équilibre entre les extrêmes

Leurs figures emblématiques

J.Jaurès, L.Blum

Lénine

De Gaulle

Poincaré

R.schuman

Thématiques

le service public et les droits de l'homme et les travailleurs

l'entreprise la rigueur économique, et la Patrie

l'économie est service de l'homme

Les évènements

Le Front Populaire

le 6/02/34  ou la France a failli basculer dans le fachisme

la construction de l'Europe

 Le problème dans l'observation des processus, c’est d’abord de-regarder les mécanismes d’intégration au pouvoir politique. Aucun régime politique ne serait viable si les individus n’avaient pas intégrer des attitudes sociales et des comportements déterminés à l'égard du pouvoir et du groupe. (cf. Norbert Elias : l’autocontrainte de l’éducation).

Ces contraintes intégrées se traduisent par des comportements à l’égard de ceux qui sont extérieurs et c’est comme cela que l’on découvre le racisme, la xénophobie ou bien l’ouverture et la tolérance.

L'idée est de faire émerger dans un groupe un consensus minimal des valeurs. Le problème c'est que les valeurs dépendent du milieu d'origine : la liberté n'a pas le même sens pour un croyant (pratiquer ma religion), un ouvrier (pouvoir me mettre en grève, protester), un intellectuel (possibilité d’exprimer toutes les opinions), un patron (liberté d’entreprendre) ou un cadre.   Il va y avoir une diffusion de ce qui doit être accepter de la violence symbolique. Les croyances vont s'imposer hors du milieu que les a vu naître, par les institutions d'inculcation (école, eglise, entreprise)

Dans les processus de rationalisation : au  nom de l'intérêt général il faut faire ceci ou cela

Dans les processus de l'inculcation : c'est l'école, l'entreprise, l'église qui vont diffuser la croyance symbolique (raison, science, morale, mode, bon goût…).

 

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 De la culture politique à l'habitus

 La culture politique a, selon les théories de l'Ecole de Chicago trois niveaux de perception :

Cognitive                     : connaissance du système et ses règles de fonctionnement

Effective                      : sentiment positif et négatif

Perception évaluative : jugement éthique que l'on porte 

L'école de Chicago a pu définir la culture politique comme l'intériorisation du système politique au travers de la connaissance, les sentiments et les jugements de ses membres. 

Ce n'est pas une notion statique, dans l'habitus …

L'habitus c'est un système de disposition durable et transposable qui intègre toutes les expériences passées et qui fonctionne comme une matrice de perceptions, d'actions et  d'appréciations.

 L’habitus est très largement inconscient ; je fonctionne en r&alité sur une espèce de programme.

Mon habitus est le signe visible de mon obédience envers des systèmes de pouvoir, et cela est inculqué par les couches dominantes par la violence symbolique, qui exclut tout rapport de force.

 L'élitisme républicain ou tout le monde est soi disant égaux devant les études alors que cela est faux.

 

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La circulation des élites

 

Il y a peu d'osmose entre dirigeants et les dirigés. Il y a une très grande professionnalisation de la vie politique. 

Le dirigeant sait, alors que les dirigés ne peuvent pas entrer en contact entre eux de manière permanente [avec le dirigeant].

C'est une possibilité théorique d'alternance où les choix sont limités. 

Avec Internet il est possible de mieux rentrer en contact, (voir le mouvement de l'alter mondialiste). La difficulté de ce mouvement est de pouvoir rassembler les personnes sur un projet plus réducteur. 

Tout pouvoir politique est soumis à des contraintes économiques et idéologiques. 

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Taches du système politique.

Il faut des hommes et des femmes pour concevoir préparer, exécuter et contrôler Il faut aussi  de l'argent pour redistribuer, des outils (patrimoine, techniques). A l'inverse le pouvoir distribue des gratifications symboliques. 

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Le traitement des conflits, c'est le pouvoir qui a le monopole du conflit, de la violence légitime.

Il existe trois stratégies possibles pour gérer le conflit :

 Dénégation -  négociation  -  confrontation

 

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Le discours sur l'Etat et le pouvoir

Il y a 3 façons de repérer l'état :

ü      L'état arbitre

ü      L'état suspect

ü      L'état missionnaire 

Réfléchir à l’évolution historique : tout pouvoir pour se renforcer cherche à augmenter les institutions.

Aujourd’hui, on assiste à la reconstruction d’un centre : on demande à l’État de lâcher des prérogatives. Il faut être un « vieil » État pour accepter de lâcher sa souveraineté. Les états émergents doivent avant tout être des États forts.