Philippe Semenowiez le 20 01 2005
Introduction à la discipline économique
&-3
Transformations de l'emploi.
Cf doc n° 4
On observe dans le secteur primaire : une diminution des emplois dans l'agriculture en 2002 4,3%
dans le secteur secondaire une diminution des emplois mais moindre que dans l'agriculture.
Dans le secteur tertiaire une forte augmentation des emplois. actuellement 72,8%
On parle de tertiarisation de l'emploi.
C'est surtout le secteur non marchand qui augmente. (administration, publicité... . ) Cela modifie les représentations du travail que l'on a . Ce sont les emplois de service qui sont les plus nombreux.
Statuts des emplois:
Cf le doc 5
On peut observer la prédominence du salariat. . On parle de salarisation de l'emploi.
On a eu deux périodes ;
les 30 glorieuses : le salariat correspond à l'idée de la stabilité, de la sécurité matérielle, il y a beaucoup d'emplois en CDI.
Les acquis sociaux : le salaire minimum en 1950 , la protection sociale en 1945,,,, on voit l'augmentation des revenus et une consolidation du salariat pendant les les 30 glorieuses.
Il y a une rupture en 1970. on voit la fragilisation de l'emploi.avec le developpement des formes particulières d'emplois. (FPE)
-Ce sont les emplois atypiques : interim, les CDD, les emplois aidés, les stages rémunérés, l'apprentissage qui se developpent .Ils sont toujours en augmentation depuis les années 1980
13,2%en 2003.
-ce sont aussi les CDI a temps partiels.
dans secteur privé ils sont plus d'un million en CDD, dans le public, ils sont 500 000, , 400 000 intérimaires ...
Pour embaucher en CDD, l'entreprise doit montrer qu'elle a un surcroit d'activité, , ou bien qu'elle a un salarié absent non remplacé, ou bien qu'elle attend des contrats d'embauche. A partir de 1986, les critères de recours à l'intérim ont été assouplit , ils répondent aux besoin de flexibilité de l'entreprise . Les critères sont très souvent contournés pour embaucher des intérimaires.
Les temps partiels se developpent dans les années 90.
Des mesures incitatives sont prises par les gouvernements en place. par exemple des mesures fiscales .
Pour une grande partie des personnes en temps partiel , ce n'est pas choisi.
Si on met en lien les taux d'emplois à temps partiels et et les taux de personnes en sous emplois Plus d'un tiers déclarent n'être pas satisfait.
16,5% des actifs sont en temps partiels ( tous les contrats confondus, CDD. CDI.. les femmes sont les plus concernées.
Les formes particulières d'emplois regroupent 1 travailleur sur 5 actuellement . 4 sur 5 sont donc en CDI temps plein. ; C'est encore la norme aujourd'hui.
Les FPE c'est le second marché de l'emploi.
Les CDI sont carctérisé par un statut qui permet des perspectives d'avenir.
Les CDD sont des statuts précaires, qui laissent peu de perspectives.
Une étude sociologique à été faite auprès des intérimaires par C. Fort Guichard.
Elle distingue trois sortes d'intérim:
-l'intérim d'insertion : Ce sont les jeunes qui le vivent, cela constitue une expérience de travail . Mais dès que cela dure, ils souhaitent trouver autre chose.
-l'interim de transition: pour des personnes ex-CDI qui font de l'intérim faute de mieux. Ils espèrent revenir vers un CDI mais souvent c'est une transition vers la retraite. Il y a fort taux d'insatisfaction chez cette catégorie.
-l'intérim de profession. C'est le cas pour des personnes qui ont des professions très particulières ou qui choississent ce mode de travail. Ce sont des personnes mobiles . Elle ont souvent un meilleur salaire dans ces conditions.
L'étude
montre que globalement il y a une vision négative sur les emplois en intérim.
Mais un petit groupe de personnes l'utilisent et en ont une image positive; (
l'intérim de profession).
Le FPE répond aux besoins du marché . Pourtant le sud de l'europe résiste et n'ont pas utilisé massivement ces FPE. Ce sont les pays anglo-saxons qui s'en accomodent le plus .
Cela ouvre des débat :
-est ce qu'on laisse au salarié la charge de sa sécurité ? Dans les pays scandinaves, il y a une bonne protection sociale qui permet de la flexibilité.
-Le combat pour la flexibilité doit concilier le besoin des entreprises et la sécurité des salariés.
-Le Modèle du Danemark : Permettre aux salariés en CDI de prendre très facilement un congé ( raison familiales, ou de formation...) Ceux ci sont remplacés par des chomeurs et cela leur donne une expérience professionnelle capitalisable pour l'avenir.
C'est le service public pour l'emploi qui recherche les remplaçants . Les employeurs apprécient le service . Il y a une bonne flexibilité de l'emploi. Le danemark vient d'abandonner ce modèle car il est trop onéreux.
- La libre circulation des travailleurs, dans l'europe constitue un outil pour répondre à la demande des entreprises. La réforme des diplomes universitaires la LDM va dans le sens d'une plus grande mobilité géographique et professionnelles.
La libre circulation des travailleurs permettraient aux employeurs de trouver de la main d'oeuvre pour les secteurs d'emplois déshérités.
Progression de l'emploi qualifié
Cf le document n°6
On voit l'augmentation des emplois de cadres et de professions intermédiaires.
Pour les catégories les moins qualifiés les emplois diminuent. On voit le déclin des emplois d'ouvriers.-10%en 10 ans.
Ce déclin est compensé par l'augmentation très forte des personnels des services directs aux particuliers.
On peut parler de transformation de l'emploi non qualifié : il y a moins d'ouvriers mais plus d'employés.
2- les théories économiques du marché du travail.
Il y a deux grands courants :
-les néo-classiques c'est le courant dominant ces dernières années après avoir été en déclin depuis 30 ans
-la théorie Keynésienne.
&-1 la théorie neo classique
En premier lieu, avant les classiques, il y avait les "mercantilistes". Ce sont des auteurs qui produisent des doctrines . On y retrouve des physiocrates.
Puis il y a eu les "classiques ".
Vers la fin du 18ième siècle et le début du 19 ième on a des économistes classiques :
-Adam Smith " la richesse des nations" 1776.
Il parle de la métaphore de la main invisible : c'est à dire que chacun poursuit son intérêt et ainsi chacun aura un bénéfice personnel et au final l'auto régulation des marché se faisant , l'intéret collectif est bien réel.
Il s'inspire de fait réels. C'est plutot une économie politique.
Ricardo
Malthus } tous les deux ont une vision plus pessimiste . Ils pensent qu'il n'y aura plus de croissance et que nous sommes dans un état stationnaire au mieux. Pour Malthus les problèmes de la population qui augmente doivent être mis en lien avec la répartition des richesses.
JB Say l'offre crée sa propre demande.
Après les classiques on retrouve Marx. et fin du 18ième le courant néo classique qui emerge. Ils reprennent le message des classiques, (le marché est l'organe naturel de l'économie) mais les ouvrages étaient plus littéraires avec les classiques c'était de l'économie politique. Il s'agit de rompre avec les sciences sociales pour créer les sciences économiques. A ce moment là le modèle dominant était les sciences de la nature, (trouver des lois ) on a recours aux mathématiques comme un outils. Cela donne une science détachée de la réalité., et deviendra le modèle dominant.
Walras (français)
Menger ( autrichien)
Jevons (Britanique)
Gary Belker (la théorie du capital humain) veut mathématiser le choix..
il se rapproche du sociologue Boudon. et fait une analyse de la famille. par exemple le cout et les avantages du divorce.
Nash était un mathématicien
L'écométrie fait office de l'administration de la preuve.
Friedman
Gary Lucas
Les néo classiques reprennent le message des classiques en essayant de la mathématiser.
Sur le marché du travail :
Ils considèrent que c'est un marché comme les autres. Au moment ou se construit ce modèle , fin 19ième, il y avait une offre d'emplois courte, emploi à la journée .. le travail ressemblait effectivement à une marchandise, il n'avait pas les statuts actuels... Le marché est le lieu de rencontre de l'offre et de la demande .
Pour les néo classiques les salariés offrent leur travail (leur force de travail) et la demande de travail provient des employeurs. L'ambiguité c'est que le travail = l'emploi dans cette théorie.
Le chomage existe si l'offre est plus importante que la demande.
Le marché (les salaires) devrait alors s'accorder . Le salaire dépend du jeu entre l'offre et la demande . C'est la loi de l'offre et de la demande.
Si la demande est suppérieure à l'offre, les salaires augmentent
Dans les années 2000 c'était le cas pour le informaticiens c'est le prix de la rareté.
La valeur des choses dépend de sa rareté.
Karl Polanyl
Tableau:
1) si le salaire est très bas il y a peu d'intérêt au travail
2) si le salaire est très haut il y a beaucoup d'intérêt au travail.
Quand le salaire est élevé, les employeurs n'embauchent pas et inversement.
Le salaire d'équilibre c'est lorsqu'il n'y a pas de chomage et pas de pénurie de main d'oeuvre.
C'est l'idéal;
Si le salaire moyen SMIG par exemple,est supérieur au salaire d'équilibre, la demande est supérieure à l'offre, la différence entre l"offre et la demande c'est le chomage.
Le jeu de l'offre et de la demande devrait entrainer une baisse des salaires.
(mais il y a des protections comme le SMIG)
A l'inverse si le salaire moyen SMIG est au dessous du salaire d'équilibre alors on a une pénurie de main d'oeuvre. les salaires devraient augmenter.
Selon la théorie néo-classique on doit revenir à un équilibre : 0 chomage, 0 pénurie.
Pour les néo classiques, le chomage est volontaire. Ce sont des personnes qui choisissent de ne pas travailler car les salaires sont trop bas.
On peut formuler des critiques.
1)-le marché du travail n'est pas aussi flexible dans la réalité que le suppose la théorie.
Il y a un droit du travail, la durée légale du travail...
La réponse des néo classiques ; c'est la réalité qui est fausse et non la théorie. Il faut donner de la flexibilité et la théorie sera valable;
2)-le chomage nait dès qu'on est au dessus du salaire d'équilibre . C'est parce qu'il existe un salaire minimum. et alors il y a distortions.
Dans l'idéal pour les néo classiques il faudrait supprimer le SMIG. En France c'est impossible la stratégie a consisté à faire baisser le cout du travail avec la diminution des charges salariales et patronales. Le salaire n'est pas touché.
Pour les USA il existe un salaire minimum mais très bas, au dessous du salaire d'équilibre .
Pour les néo classiques l'état ne devrait pas intervenir dans le marché de l'emploi.