Fiche-synthèse 2
21/10/04
Propose de partir de l’observation, l’expérience (action), puis de nous proposer une analyse.
Avance que les 2 ne sont pas forcément en phase ; et même qu’il y a opposition de nature, de fait, entre la programmation de l’action et la construction de l’analyse. Il vaut mieux poser qu’il y a conflit, tension, que pas…
Territorialité :
Ce qui fait territoire mais qui ne coïncide pas forcément avec le pays, la commune…
Action sociale :
- le souci de l’intervention de la société sur elle-même, vise à réduire des handicaps, des conflits…
- des politiques d’abord sectorielles, puis assez récemment se territorialisent.
Certains problèmes ne peuvent se régler par la territorialisation…
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Réflexions / déclinaisons autour de la notion de Territoire :
- En CHRS (et ailleurs…) selon le type de mesures, pas le même territoire.
- « Milieu » : notion abstraite. La personne : c’est infiniment plus abstrait. (personna en latin : masque/vide)
- 1ère approche : le récit de la personne ; ce que je vois, ce que je crois entendre. (l’ethnologue a un carnet de notes).
Eléments d’un récit qui donnent à connaître une personne, une micro-société, en situation.
- Répondre à la question qui suis-je, qui est-il, impossible, mais on peut répondre à d’où je viens, où suis-je,…
Observer le où est possible. Lieu témoin, porteur d’identifications et de traces.
Le où peut varier selon le moment (de la journée, de l’année, époque…)
- Les personnes les plus à l’aise socialement sont ceux qui ne se soucient pas de leurs limites, qui sont les plus mobiles (mobilité- liberté)
Populations à multiples problèmes souvent à mobilité faible; appartenance à un territoire : à sa problématique.
- Personnes isolées : personnes immobiles ? Préciser aussi quel isolement…
- Aujourd’hui le manque de mobilité est devenu un problème, pas avant. Economie où les productions ont toutes trait à la mobilité.(internet, auto, aviation…) : pourri d’effets pervers…
- Mobilité : pas loin de instabilité pour populations en difficulté.
- Habitudes alimentaires, d’endormissement des jeunes enfants : sont des ritualités.
Le désordre est la chose la plus commune à laquelle on ait affaire.
Pour les riches, ça va, pour les plus modestes, ça va plus mal. L’ordre est une chose rare.
Les grecs ont une conscience extraordinaire de la rareté de l’ordre. Aristote a passé sa vie à étudier ce qui perdure.
Ordre : des comportements qui se répètent, une structure qui se répètent.
Quand n’existent pas, c’est dramatique ; quand se heurtent , donnent des conflits ; heurts des rituels.
En foyer de vie ord. 45 : essaient de rétablir ritualités comme dormir la nuit et se lever le jour…(pas les mêmes que précédemment pour les jeunes).
- La notion d’égalité de traitement vaut pour les ritualités collectives, pas dans les ritualités relationnelles.
Au niveau collectif, institutionnel, il faut une stabilité. Au niveau individuel, une infinie variété de rites…
- Le paradoxe des valeurs ; le paradoxe du bien et du mal : il est des maux qui entraînent des biens, et des biens qui entraînent des maux.
Notion de juste et d’injuste : c’est souvent par la négation qu’il est possible d’apprécier la positivité d’une valeur.
- Dans un foyer : unité de lieu : question du langage du lieu
Corrélation entre lieu et langage ; le langage doit être étudié comme une figure du lieu.
Il se pourrait que la territorialité ne soit qu’une question de langage, ou de représentation.
C’est dans le dire que ça existe. Le lieu quel qu’il soit est une construction linguistique.
- Migrations, changements de lieux : entraîne de + et des -.
- Hôpital : territorialité de la maladie ? du malade ? topographie de l’hôpital…
- Terrain de jeu (volley) : une construction, de pures conventions ; la question de la règle, préfigure ce qui se passe en société.
- Loiret : personnes interdites de séjour en région parisienne…
En France selon J Beauchard, aucune passerelle entre aménagement du territoire et action sociale.
- Logement : l’adresse sert de médiation, de tiers, d’interface, surface de projection… (quand dégradé…)
- Jeunes en studio dans résidences protégées : très dur : « c’est trop calme, on ne connaît personne, on rencontre personne.. ; »
- PFS : lieu ritualisé. Il faut valoriser, décliner ce lieu.
(voir J Beauchard : « le tiers social »
J ; Beauchard :
Intérêt d’identifier les lieux de vie et les différentes territorialités.
L’espace dominant est le péri-urbain. Sorte de nébuleuse qui s’étend, dont on ne connaît plus les limites. Lieu de la classe moyenne qui dévore toutes les autres.
On peut lire la revue Esprit de mars avril 2004 : la ville à trois vitesses.
Disparition/ réduction de la mixité sociale ; on est entre soi.
Question du déplacement : là, dans le métro, on est en pleine mixité sociale. Une « régularité commune » (au sens de règles communes) qui ne fait l’objet d’aucunes études.
Identité, est le résultat d’identifications (passe par des lieux) (ex : personnes âgées qui ne veulent pas partir de chez elles).
ts