Accueil Liens Calendrier 2004 Calendrier 2005 Calendrier 2006 Calendrier 2007

Octobre 2004 Novembre 2004 Decembre 2004

 

UE5

Le 4/11/04

 

 

INDIVIDU ET LIEN SOCIAL

 

 

 

 

La question de l’individu se pose dans nos sociétés, de même que celle du lien social.

Il existe plusieurs types de liens sociaux, -certains qui demeurent de sociétés traditionnelles

                                                           -aujourd’hui nous sommes dans une société d’individus.

 

 

Nous vivons dans une société où il y a beaucoup de changements. (à relativiser en partie car tous les écrivains le disent de tout temps…)

Ces changements créent des incertitudes, pertes de repères / sociétés traditionnelles ; on ne peut pas transmettre tel quel ce que l’on a reçu.

Notre société est beaucoup plus individualiste qu’auparavant : l’individu prime sur le groupe.

 

En même temps «l’ individualisme » c’est la bouteille à l’encre… Si on s’en sert pour tout expliquer, c’est que ce n’est pas un outil assez acéré pour expliquer les phénomènes sociaux.

 

Société de massification (consommateurs…)

De nouveaux rapports au travail ; devient le moyen de faire autre chose, loisirs, temps libre…

De nouveaux rapports aux migrations, à la Nation…

De nouveaux rapports aux institutions : nationale, juridique, scolaire, familiale, religieuses…(cf cours de .)

Société à la fois fragmentée et communicante ; de micro-sociétés…(nouvelles technologies de com°)

Quels liens sociaux ? est-ce qu’il y a désagrégation ? désintégration ? désaffiliation ?

 

Est-on dans une société moderne ou post-moderne ?

Post-moderne vient de l’art : il y a eu une rupture ; dans le domaine des sciences sociales, pas de rupture : emploie le terme de moderne.

 

Quelques théories de l’individu :

 

Norbert ELIAS :

« La société des individus » en 1939. (également la civilisation des mœurs).

Dit qu’il ne faut pas opposer les individus et la société, ne pas les dissocier. Il n’y a pas d’individus sans société et pas de société sans individus. (Image de la maison et des pierres).

Une articulation est nécessaire. Chaque individu profite d’une éducation. La famille transmet les valeurs de la société.

 

Gilles LIPOVETSKY (philosophe) (la socio a toujours rapport à la philo)

« L’ère du vide » 1983

« Le crépuscule du devoir »1992

« L’empire de l’éphémère »

(années 80/85 : beaucoup d’écrits inquiets sur l’individu ; Lasch, Mendel, Senett…)

 

On peut en faire deux lectures :

1)      Au fond, l’ère de l’individu, c’est aussi l’ère de la consommation, de la consommation de masse. Mais ce choix étant extrêmement important, on ne peut pas tout prendre.

Nous sommes en tant qu’individus obligés de faire des choix, de s’identifier pour savoir « qui je suis ». Nécessité de s’identifier.

2)      C’est du vide ; on ne tient rien. La consommation ne crée rien…

 

Le crépuscule du devoir : évoque un renouveau de la morale, plus proche de l’éthique. chaque individu construirait son propre système de valeur.

Morale : système de normes imposées, relayées par le droit

Ethique : rapport plus individualisé aux valeurs.

Une des valeurs en cours : être cohérent avec ses sentiments ;

Société très hédoniste, fonctionne comme un modèle : soit bien, heureux, épanoui…Opposé à vieille morale : l’effort, aller vers l’autre…

L’émotion…

La tolérance jusqu’à l’indifférence … ?

 

Louis DUMONT, anthropologue.

A théorisé sur l’individualisme en opposant des sociétés de hiérarchie à des sociétés d’individualisme.

Explique que cette société est venue par l’économie, la pensée économiste et libérale du 18ème s. : chacun pour soi.

Oppose la propriété immobilière (terres) à la propriété mobilière, un gouvernement qui gouverne à un gouvernement qui administre…

 

Alain TOURAINE sociologue. A beaucoup travaillé sur les mouvements sociaux des années 70/80. (qui ont quasi disparu)

Après, parle du retour de l’acteur (pour parler de l’individu). L’individu comme sujet : « si cette société n’est pas capable de promouvoir sujets, elle est fichue »

Il faut faire advenir des sujets, le sujet n’est pas déterminé par le social mais par lui-même et sa propre conscience de lui-même.

Une théorie personnaliste ; éthique de la personne (protestants).

(cf Gauchet ; être de raison, pensée des lumières)

 

Il existe des présupposés philosophiques différents :

Bourdieu pense en marxiste que nous sommes déterminés par nos positions de classe

Raymond Boudon pense que chaque individu est libre et fait des choix…

Chacun a une parcelle de vérité.

(Quand on fait des recherches, on choisit des théories avec lesquelles on est à l’aise).

 

 

Le lien social dans cette société d’individus :

 

Ce qui est proposé, ce sont des théories, des concepts : mots chargés de théorie, qui permettent d’interroger la réalité, laquelle n’est jamais exactement comme le concept, le modèle.

Ce sont des élaborations intellectuelles.


 

 

 

Différents types des liens sociaux :

 

LA COMMUNAUTE :

 

Durkheim oppose la communauté à la société :

-Dans la communauté, un lien affectif, de proximité, n’est pas institutionnel.

-Dans la société, le lien est lié à l’industrialisation, au métier, à la fonction…

 

Camel CAMILLIERI a beaucoup travaillé sur les communautés.

Montre qu’il n’est pas possible de reconstituer dans la société moderne une communauté traditionnelle (surtout en France, où il y a une hostilité aux communautés). Les modes de vie en France ne le permettent pas.

 

« Il n’y a communauté que lorsque l’on est dans un groupe à configuration totale c’est à dire autosuffisance du groupe social ».

Autosuffisance : le groupe remplit toutes les fonctions d’une société, avec l’existence de sentiments de fusion/communion, d’adhésion, de représentation et de valeurs communes (culturelles, religieuses), d’appartenance.

 

De l’extérieur, dès qu’on voit un groupe, on plaque l’idée de communauté ; de l’intérieur, des différences.

De ce point de vue, (Camillieri) il n’y a pas beaucoup de communautés en France.

(ex des Loubavitchs, sépharades dans un quartier de Paris ZAC de l’évangile ; autour d’une synagogue et d’une école, en hébreux le matin, français l’am ; commerces…)

(autre exemple : les pakistanais en Grande Bretagne)

Mais il y a différentes acceptions du mot communauté ; d’autres sont beaucoup plus souples.

 

L’IDENTITE COLLECTIVE

 

Identité nationale, culturelle, professionnelle, régionale, ethnique…

 

~ l’identité psychosociale individuelle : comment un individu conçoit, perçoit, sa propre identité.

~ les identités collectives : des liens d’appartenance et/ou de ressemblance, des représentations collectives, une conscience collective (sentiment d’appartenance)

ex : région bretagne

 

Ces identités collectives peuvent s’ancrer dans une histoire ou une mémoire commune, et/ou des projets et des solidarités, des valeurs partagées, une culture commune (façon de faire, de penser, de dire communes), un territoire…

Il n’y a pas d’identité collective sans territoire – un lieu, parfois presque mythique, de construction de l’identité collective. Exception pour les gens du voyage…

 

Ex : les identités ouvrières ; des quartiers entiers de la petite couronne ; travaillaient tous dans la même entreprise ; mêmes écoles, mêmes commerces,… échanges quotidiens.

Une culture commune ; la lutte des classes comme projet et conflit commun.

 

Dans certains quartiers d’exclusion il y a un vrai sentiment d’appartenance.

 

Peut-on créer une identité collective ? ex du Val d’Europe, près de Dysneyland… ?

 

On est un peu dans une destructuration des identités collectives.

 

 

LE RESEAU

 

Image des réseaux ferroviaires, routiers, télécoms : liens entre des nœuds (les individus en l’occurrence).

 

C’est un lien social plus lâche que celui de la communauté et de l’identité collective, qui n’a pas besoin de territoire.

Labile, fait à la fois de distance et de proximité.

Distancié, informel, souvent invisible.

Il ne nécessite pas un territoire. Il se fonde sur une ressemblance ou une appartenance.

 

Ex :      Les anciens d’une grande école : réseau.

            Les motards.

            Les francs-maçons (parfois du lobbying)

            Dans un quartier…

Des réseaux socio-centrés, ou relationnels (mais la relation tient toujours sur qqchose)

Des rites d’entrée ou de sortie…

PC : relève de l’identité collective

PS :  plutôt du réseau (lâche)

 

Chacun a une série de réseaux, qui représentent une partie de l’appartenance de l’individu, mais laisse la place à d’autres.

La famille, les liens de famille, noël…Les associations, l’AG…

Une solidarité dans le réseau.

 

 

La relation duelle ne relève ni du réseau, ni de l’identité collective ni de communauté : le social commence à 3.

 

 

Accueil Liens Calendrier 2004 Calendrier 2005 Calendrier 2006 Calendrier 2007