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Octobre 2004 Novembre 2004 Decembre 2004

 

Notes de HENRY Stéphane                                   le 4/11/04

 

 

LE LIEN SOCIAL

 

Dans nos sociétés modernes, la question du lien social se pose dans la mesure où l'individualisme est de plus en plus prégnant.

PLAN

  1. La question du lien social dans notre société en changement
  2. les théories de l'individu aujourd'hui à l'éclairage du philosophe G. Lipovesky, et du sociologue L.Dumont
  3. Les trois types de liens sociaux
    bulletLe lien de communauté
    bulletle lien d'identité collective
    bulletle lien de réseau

  1. La question du lien social dans notre société en changement

 

Dans nos sociétés pleines de changements, il est assez difficile de garder des repères traditionnels et de les transmettre aux générations suivantes. Les changements affectent le rapport entre l'individu et la Société donc le lien social.

 

Quels sont ces changements ?

 

C'est une Société où l'individu prime sur le groupe (valeur d’autonomie et de liberté), et c'est aussi une société de massification (masse de consommation, de consommateurs).

C'est une société où le rapport au travail est différent ou le temps libre devient de plus en plus important. Le travail devient le moyen de faire autre chose.

Nouveau rapport au travail, nouveau rapport à la migration donc à la nation.

C'est une société de migrations, c'est à dire traversée et questionnée par les phénomènes migratoires.

 

Le rapport à l'institution est de plus en plus questionné. Le "mariage" est remis en cause, le sens de la famille est à reconstruire.

 

Nous sommes dans une société fragmentée ou les microsociétés s'oppose aux classes sociales, mais où les moyens de communications deviennent de plus en plus important.

Ces éléments de changements  semblent plus désintégrateurs, plus désaffiliant que réunificateur.

 

  1. les théories de l'individu aujourd'hui à l'éclairage du philosophe G. Lipovetsky, et du sociologue L.Dumont

Société moderne suffit largement pour dire que nous ne sommes plus dans une société traditionnelle, en opposition à une société post-moderne qui aurait été marquée par une rupture importante dans développement.

 

Norbert Elias qui a écrit  :     La société des individus - ed fayard  1991

                                            La civilisation des moeurs - poche février 2003

Dans son livre sur "La société des individus", Elias écrit qu'il ne faut pas opposer la société et les individus, car il n'y a pas d'individus sans société et réciproquement. Il y a une nécessaire articulation ente la société et l'individu.

 

Chaque individu subit ou profite d'une éducation qui inculque repères, valeurs qui sont autant d'éléments ayant pour origine la société.

Le philosophe Gilles Lipovetsky a écrit :   

L'Ere du vide,1983 Le Crépuscule du devoir, 1992 et L'Empire de l'éphémère sont disponibles en Folio

 

Il est proposé à travers la lecture de "l'Ere du vide", 2 lecture l'un positive et la seconde moins optimiste.

 

Lipovetsky écrit c'est une ère de l'individu, une ère de consommation et de la consommation de masse, où le choix est sans cesse offert et omniprésent. Mais il est impossible de tout choisir devant tant de profusion. Nous donc obligés de faire des choix. En faisant des choix, il y a donc nécessité de s'identifier, c'est à dire de s'interroger sur qui on est !

 

La lecture pessimiste est que de cette consommation et de cette masse, rien n'est créé, rien n'est apporté, il ne reste que le vide.

 

Dans le crépuscule du devoir,  il lie l'individu aux valeurs du marchés, où la société individualiste ne serait plus fondatrice de valeurs morales, mais se trouverait plutôt dans l'éthique, où chaque individus construit son propre système de valeurs. Nous sommes donc dans une société éthique et hédoniste (culture du beau) où l'on travaille pour son épanouissement personnel, on l'on est en cohérence avec ses sentiments, où la notion de plaisir est importante.

Nous sommes dans l'intolérance jusqu'à l'indifférence

 

Louis Dumont , anthropologue Homo Hierarchicus, Homo Aequalis

A théorisé l’individualisme en opposant la société de la hiérarchie (castes en Inde) à la société de l’individualisme qui prône et essaie de mettre en œuvre les principes de l’égalité et de la liberté.

Cette société individualiste est arrivée par l'économie libérale (le chacun pour soi). C'est la pensée économiste du 19éme siècle, (amorale) qu'est née la pensée individualiste.

 La société traditionnelle hiérarchique est basée sur la propriété foncière et immobilière (au sens de terre) et la société individuelle sur la propriété mobilière, l’argent et les actions.

 

A.Touraine sociologue, a beaucoup travaillé sur les mouvements sociaux des années 70, qui semblent ne plus exister aujourd'hui a cause peut être de l'individualisme. Touraine traite l'individu comme sujet, ou le sujet est conscient, responsable et ne dépendant que de lui même, absolument pas déterminé par l'environnement social, le sujet acteur. Cela rejoint la théorie du personnalisme.

 

"Si la société individualisée n'est pas capable de promouvoir le sujet, alors la société serait en déclin.

 

Ces modèles théoriques sont déterminés par le courant historique.

La notion d’individus a beaucoup d’acceptions.

 

  1. Les trois types de liens sociaux

Dans cette société individualiste, il n'y a pas disparition du lien social mais transformation.

 

Définition du concept : outil théorique, chargé de théorie, qui permet d'interroger la réalité

 

Différence entre communauté et société

Le lien social de la communauté est caractérisée par des liens affectifs et des liens de proximité

Le lien social de la société, c'est du lien qui vient essentiellement par le travail, quand notre société a commencé son industrialisation.

 

Le lien communautaire

Chez Emile Durkheim, il y a opposition de la communauté à la société.  La communauté est régie par des liens affectifs et de proximité et dans la société, ce sont des liens d’industrialisation et de liens liés au travail.

Quand une société s’industrialise, les liens d’individualisation s’accentuent et la communauté s’efface. La communauté se rapproche de la société traditionnelle. (cf. société mécanique et société organique).

Quand des groupes sociaux d'origine étrangère viennent en France, ils tentent de reconstituer des communautés.

Selon C.Camillière, il n'est pas possible en France de transposer des communautés issues des sociétés traditionnelles, car tout s'oppose au phénomène de communauté en raison du mode de vie français centré sur l'individu.

Selon C.Camillière, il y a communauté que lorsque l'on est dans un groupe à configuration totale, c'est à dire lorsqu'il y a autosuffisance du groupe social, c'est à dire que toutes fonctions d'une société sont remplies, et qu'il y en plus communion, adhésion, sentiment d'appartenance, représentation de valeurs communes et fusion et suffisance économique..

En raison de ces critères, il existe fort peu de communautés.

 

Le lien à travers l'identité collective

 

L'identité collective ce sont des liens d'appartenance et/ou de ressemblance, de représentations collectives et souvent une conscience collective (sentiment d'appartenance). Ce sont des liens moins fusionnels que pour la communauté.

Ces liens peuvent s'ancrer dans une mémoire commune, projets communs et valeurs partagées, une culture commune et un territoire (d'origine ou présent). Par exemple l'identité ouvrière de la banlieue rouge ou tous les ouvriers travaillaient dans la même entreprise, côtoyaient les mêmes lieux de rencontres et de loisirs, adhéraient au même parti ou syndicat dans lequel ils menaient le projet de la lutte des classes.

 

Les identités collectives se désagrègent dès lors que l'objet central disparaît, comme dans le cas ou l'usine ou que les mines  ferment.

 

Le lien social à travers le réseau

 

le Réseau, ce terme est venu du ferroviaire, d'internet constitués de noeuds de liaisons.

C'est un lien social plus lâche que celui de l'identité collective, et encore plus éloigné des communautés. C'est un lien labile, distancié par l'informel, fait de distances. Il n'a pas besoin de territoire, mais il se fonde, sur une appartenance et une histoire commune. A une caractéristique : il n’a pas besoin de territoire.

Il existe les réseaux relationnels et les réseaux autocentrés (le réseau des motards avec ses rites, ses codes).

La caractéristique d’un réseau est que cela renvoie à des individus, chaque individu pouvant appartenir à différents réseaux.

Chaque individu possède une série de réseaux

 

 

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