Accueil Liens Calendrier 2004 Calendrier 2005 Calendrier 2006 Calendrier 2007

Octobre 2004 Novembre 2004 Decembre 2004

Cours 18/11/04 cours 16/12/04 cours 6/01/05

 

Notes de HENRY Stéphane  et Martine Gatineau

 

Les mutations de l'interprétation 2         le 16/12/04

 du point de vue collectif

 

La mise en scène, la mise en image qui se trouve au cœur de l’interprétation est dépendante de l’histoire. Il faut admettre l’existence de grandes ruptures.

Trois paradigmes seront étudiés dans cette séance :

1.     Le nomadisme

2.     La sédentarisation

3.     Le réseau ou la nébuleuse

 

 

Les mutations des paradigmes  (le modèle des modèles)

 Un paradigme est l’idée du modèle des modèles. C’est quelque chose de stable, à une époque donnée qui résumerait plusieurs ( ? concepts ?), il existe dans plusieurs sciences.

En science humaines comme dans les sciences plus dures (astronomie, physique etc…) il existe des modèles des modèles. Chaque paradigme peut être mis en cause par des problèmes auxquels ils ne peuvent pas répondre ou qui n'ont pas pu être prévu, car non découvert. Ex  en physique : la loi de la gravitation mise en cause par la loi de la relativité.

 

Les trois paradigmes (nomadisme, sédentarisation, et le réseau) sont en ruptures les uns avec les autres.

 

Le nomadisme

 Paradigme de la flèche. Par la flèche, c’est la figure du déplacement, du nomadisme.

Propriété topologique : succession de points avec un sens général. Cela doit amener à réfléchir sur les valeurs qui peuvent caractériser les parcours de ce type…ce qu’il y a derrière l’horizon.

De part et d’autre du cheminement, c’est le vide. C’est le vide du milieu : le nomade est l’homme du milieu.

 

 


 

            Le nomade recherche toujours à aller derrière l'horizon,  il est l'homme du milieu.

             Propriété de passage, de milieu, d'éphémère, d'orientation. Importance du

         cheminement, de la route.  

Le nomadisme est par le croisement des cultures, à l'origine des civilisations occidentales.

 

 

La sédentarisation

Paradigme du cercle, du lieu. C’est une ligne qui se ferme sur elle-même. Par convention, le centre est très précis.

La dominante de la sédentarisation est l’élevage et l'agriculture, qui a été longtemps en France la base de l'économie (avant, la cueillette prédominait).

 

Les propriétés de la sédentarisation sont le cercle avec son milieu, ses marges, ses frontières, la séparation intérieur/extérieur, sa permanence, fermée sur elle-même.

 

 

 

 

 

Les sédentaires vont mettre en valeur des représentations de l'ordre du proto-urbain, annonciateur de petites villes, notamment en Mésopotamie et Égypte (lire Les temps proto-urbains de Mésopotamie : Contacts et acculturation à l'époque d'Uruk au Moyen-Orient de Pascal Butterlin, Jean-Claude Margueron
 

Le monde des réseaux, la nébuleuse.

 

Ce type de société ou se superpose  société de nomadisme et société sédentaire ne peut qu'engendrer des problèmes crisiques et conflictuels, donnant lieu à un troisième paradigme, le monde des réseaux, la nébuleuse.

La ville c'est l'ordre des réseaux, mais pas la sédentarisation.

 Les réseaux ne sont pas stables, ils procèdent du nomadisme, du mouvement. Le réseau a un caractère mobile, avec néanmoins des points de centralité (permanence) "hub" ou centres transactionnels, ou la question de l'orientation se pose sans cesse.

  

Tous ces paradigmes sont ambivalents, ils sont interactifs, ils possèdent des interférences.

 

Malgré le "sprawling"" ([city] tentaculaire)à l'américaine, 'extension de la ville (mégapole), il y résilience c'est à dire  une recherche de la permanence, avec plusieurs centres.

 

L'espace transactionnel = espace virtuel ≠de l'espace patrimonial. Cet espace transactionnel de la nébuleuse ou espace virtuel entraîne une globalisation,une capacité d’ouvrir les lieux au monde. Cela est lié à la tecnologie de l’informatique : apparition de la communication dématérialisée.

Cet univers de réseaux pour partie physique et partie virtuel apparaît plus particulièrement la nuit : variété et densité des lumières.

La marginalité est liée au fait de ne pas pouvoir pénétrer l’espace virtuel.

 

Dans cette nébuleuse de réseaux, c'est le sédentaire qui est le marginal, en ce sens qu'il n'a pas accès au réseau.

Ce paradigme de la nébuleuse engendre crise et conflit. Leur traitement se fera par le déplacement.

La crise a pour propriété l’indétermination.

Le conflit, c’est la détermination, il y a un adversaire.

Dans la nébuleuse, il y a dissolution des conflits par la crise.

Dans le paradigme de la flèche, il y a dissolution de la crise par les conflits.

 

Aucun conflits ne trouvent véritablement de solutions, il y a déplacement.

 

L'espace n'a pas de frontière, même si tout le monde recherche a délimité l'espace, a territorialiser. Le débat sur l'Europe pose la question de savoir ou sont ses frontières. (Voir "LA BATAILLE DU TERRITOIRE, Mutation spatiale et aménagement du territoire ,Jacques Beauchard Ed l'harmathan)

 

La question de la nébuleuse c'est de se centrer (explosion du « jardin »).

 

La connaissance apporte des outils et des bases qui mènent à la nébuleuse.

 

Nous sommes dans un système de réformes politiques constant destiné à corriger les interférences produites par et dans la nébuleuse. Mais ces réformes vont elles mêmes entraîner contraires au but recherché.

 

Dans cet univers de la nébuleuse, l'attribution du sens pose problème car elle n'est pas prédéfinie d’où la crise de l’idéologie (qui possède en elle-même le sens).

L’idéologie relève du paradigme du réseau.

Dans la nébuleuse, le sens devient individuel. Ce modèle là met en crise la religion.

 
 

Accueil Liens Calendrier 2004 Calendrier 2005 Calendrier 2006 Calendrier 2007