Synthèse des Notes de HENRY Stéphane   et Martine Gatineau                              le 18/11/04

 Les mutations de l'interprétation individuelle

La maeuïtique démarche qui procède de questionner sans cesse l'origine de la question. Cela permet de construire.

La problématique est en fait un moteur de recherche, d'où la construction de ce moteur.

Déterminés par les valeurs de la société, sommes nous à même de poser des problématiques qui seraient suffisamment objectives ?

La problématique doit contenir des comparaisons, et ces dernières ne doivent servir qu'à se poser des questions.

Toute ritualité est source d'obligation. Nous sommes conduits par le rituel à fonctionner que dans un seul sens, une seule interprétation. Pour effectuer une mutation de l'interprétation, il faut interroger les habitudes, les rituels.

Il faut savoir distinguer ce qui est du rituel et de l'habitude (le rituel du repas ≠ des habitudes alimentaires). L'objet principal du sociologue est de questionner les habitudes.

Il faut mettre en cause nos habitudes et nos rituels, savoir comment les interroger pour provoquer un nouveau regard. Il peut exister dans une habitude une ritualité. Toutes ritualités sont autant de traits qui caractérise une société. Il faut en prendre conscience pour pouvoir poser des nouvelles interprétations (ce que l'on appelle la mutation de l'interprétation).

Les valeurs codent, à priori nos représentations. Il y a des valeurs dans nos habitudes et rituels. La parole a pour objet de travailler les représentations, de travailler les habitudes, celles qui vont et celles qui ne vont pas.

La mutation de l'interprétation peut être chez l'enfant la déplacement de l'impulsivité, du passage à l'acte à une expression langagière.

L'interprétation procède de 3 questions et donc de trois méthodes :

La puissance symbolique va permettre de caractériser le rituel. Le rituel est plus observable que l'habitude. Le commun des habitudes est la base de nos valeurs. La valeur est souvent inscrite dans un geste, une habitude.

Les principes, les règles sont empreints de valeurs qui vont influer nos conduites et avec lesquelles on peut -être en désaccord.

Il y a une aliénation de l'esprit à penser librement à cause de la présence des habitudes et rituels, indissociable de la vie.

Comprendre les valeurs au sein des rituels c'est aussi saisir le contradictoire (exemple de la procédure du mariage en Orient, où l'union du couple répond à un mécanisme ritualisé, où à priori le "bonheur" recherché pour le couple, ne procède que du choix du futur mari, aliénant la femme qu'à accepter).

Toute valeur implique son contraire. (justice - injustice) La liberté de penser, c'est parvenir à détecter la valeur contraire.

Les mutations collectives de l'interprétation

Le concept de la nation selon lequel pour son bien, il faut envoyer 1 millions d'hommes se faire tuer sur les "chemins des dames", est un exemple extrême d'une interprétation collective. Le deuil de cette "interprétation" n'est toujours pas fait, c'était peu parlé. On commence à en parler depuis deux ans aux enfants, il y a un commencement de mutation où la puissance symbolique de la nation change.

La mutation de la représentation s'effectue avec difficultés, parce qu'elle doit composer avec les habitudes et ritualités. La mutation du sentiment du religieux s'est effectué en 1905 avec la Loi du 9 décembre 1905. Loi concernant la séparation des Églises et de l'État.

Le nombre, la foule influe sur la conduire individuelle mais il difficile d'évoquer que cela puisse être une conduite collective (voir aussi "La puissance de la foule, à disposition du centre documentation de l'UFR de Créteil)

Articulation entre les interprétations individuelles et collectives

Sachant que le collectif n’est pas la somme des individus.

Il y a un lien entre la l'interprétation individuelle et collective.……………..

Exemples : la loi sur l’avortement a impliqué à la fois un changement collectif et un changement individuel ; l’apport de Françoise Dolto sur la connaissance des enfants a influencé nos comportement… 

Réfléchir aux mutations, cela dépend de l'importance que l'on accorde au passé, au monde du passé.

Il existe une confusion entre le marché et le capitalisme. Le marché est différent du capitalisme.

Le capitalisme désigne la circulation des marchandises au niveau international où chaque intermédiaire prend ses commissions.

Une société sans marché n’est plus une société car il n’existe plus d’échanges.

 La notion de classe articulait l’individuel sur le collectif.