Herméneutique [1] et science sociales 1 - Le 18 mai 2006 - Notes de Stéphane HENRY

Introduction

1) L'herméneutique, c'est aussi des nouveaux courants et modèles contemporains

2) L'apport des sciences cognitives

Il existe de nombreux courants contemporains qui utilisent cette philosophie qu'est l'herméneutique ou le courant pragmatique. Représentée par Paul Ricœur, cette philosophie fait appel à l'interprétation. L'herméneutique transformé les rapports avec la philosophie

1)      Les rapports entre la philosophie et les sciences sociales

2)      Herméneutique et science sociale (approche de la théorie de P.Ricoeur)

3)      Comment les différentes science sociales se sont emparées de l'herméneutique pour créer des courant et modèles

1)    Les rapports entre la philosophie et les sciences sociales

Dans les 70 conflit entre science sociales et philosophie alors qu'aujourd'hui nous assistons à la réconciliation entre ces théories.  

En 70 la philosophie était dans une relation très métaphysique et donc peu explicative de la société. Elle est, pour les sociologues, peu aidante pour comprendre la société. La philosophie tient dans les années 70 une place prépondérante. Elle se voulait la référence absolue, Elle est en position de domination. Il faut rappeler que la sociologie est au départ une émanation de la philosophie et que son émergence a été assez difficile.

Les déconstructivistes (Foucault, Lyotard, Deleuze) sont des philosophes qui ont critiqué la modernité politique.

Depuis 20 ans se profile une nouvelle configuration entre les science sociale et philosophie, dans le sens de la complémentarité.  (l'école de francfort, Foucault,…). Par ailleurs les sciences sociales ont bougé. On est face au déclin aux grands modèles explicatifs macrosociologiques (la marxisme, ou le structuralisme). La philosophie se transforme aussi, devient une philosophie morale, herméneutique et politique. Ce sont les historiens sont ceux qui ouvert le courant pragmatique, suivi des sociologues et des économistes.

Le déclin de la pensée marxiste permet à la philosophie politique de se renouveler. De même que les questions d'identité, de droit de justice, de la nation, de la démocratie, sont bien des questions qui sont à la charnière du politique et de la philosophie.

L'état des rapports entre la philosophie et science sociales

Le premier champ de rencontre entre la philosophie et science sociales est la modernité, voire la post-modernité. Foucault se propose de relire les pratiques et les discours avec les hypothèses de rupture et de discontinuité autant dans les connaissances que dans les pratiques. Pour lui il n'y a pas linéarité dans le progrès, mais des ruptures dans le savoir et la pensée. Il finit sa pensée sur la question de l'herméneutique du sujet (travail sur le comment a été pensé le sujet depuis l'antiquité).

L'école de francfort (1923) qui est aussi à la charnière de le science sociale et le philosophie, qui se situe dans la critique de la société moderne, avec l'un des ses auteurs qui en est issu  J. Habermas. Il pense le système social par le biais de l'agir communicationnel.  Il propose de comprendre l'activité contemporaine à travers le langage : le linguistic turn. Le langage comme outil de compréhension. En 1979, Lyotard, écrit la condition post-moderne. Lipovetsky a écrit sur la post-modernité et plus particulièrement sur l'individu et l'individualisme. (L'empire de l'éphémère, Le crépuscule du devoir…)

Le sociologue comme C Taylor face au philosophes qui ont les mêmes préoccupations, écrit "Malaise de la modernité" 1999 s'interroge sur la vie ordinaire l'authenticité de soi sur les expériences de l'individu, l'individualisme, les questions d'identité, la crise de la citoyenneté, la vie privée.

La philosophie politique

La philosophie politique  avec A Arendt réfléchit sur ce qui fait advenir le totalitarisme. Du point de vue des sociologues comme (J Rawls) qui réfléchi à la redistribution dans le système économique libéral, ils font écho avec leur pensée et leurs ouvrages aux théories philosophiques politiques. Des sociologues comme F.Jonas, sur le désir et le besoin font aussi écho aux philosophies morales et des valeurs.

2)    L'herméneutique et les sciences sociales

Introduction au courant pragmatique et à la philosophie herméneutique

On peut comprendre que ce courant pragmatique est une réaction au structuralisme. Le courant pragmatique s'intéresse aux individus aux acteurs, a ce qu'ils vont vivre au sens qu'ils donnent à leur action, aux justifications que donnent les acteurs (langage), aux échanges entre les acteurs et donc comment tout cela construit du sens.

Dans l'opposition entre expliquer et comprendre le courant pragmatique se situera dans la compréhension. Le courant pragmatique, [2] c'est le discours des acteurs qui en est le principal matériel. Cette posture implique que les acteurs sont considérés d'emblée comme des acteurs de confiance,  compétents pour analyser et réfléchir.

Ce courant pragmatique est née d'une discipline : l'histoire. Les historiens s'aperçoivent que toutes leurs sources sont des récits. Les historiens se rendent compte qu'il faut bien s'interroger sur la manière et les modes dont les acteurs produisent du récit. P. Ricœur dit des récits des acteurs qu'ils sont reconfigurés. Les récits ne sont jamais objectifs. Ils sont tous reconstruits. L'idée qui prédomine c'est que la subjectivité domine, qu'il n'y a pas qu'une seule vérité. L'interprète a lui aussi une subjectivité. Pour P Ricœur, il faut avoir une ontologie[3] de soi

L'herméneutique et P.Ricœur  

L'herméneutique signifie interprétation. L'herméneutique a d'abord interprété les textes bibliques.  On ensuite interpréter les œuvres d'art, les mythes, les rêves, la littérature, du langage, du discours, des actions. Le principe de l'herméneutique c'est dire quelque chose de quelque chose, mais en faisant cela on dit déjà autre chose mais qui amène toujours de la connaissance.

Le phénoménologie[4] courant philosophie qui s'intéresse à la conscience de soi, donc à la subjectivité plus qu'à l'objectivité. On ne peut pas atteindre l'objectivité mais être dans une intersubjectivité.