Notes Stéphane HENRY   Le 26 avril 2004   

Cours Moncomble

La société Politique

Une société ne peut être que politique.

Le politique est de produire une unité sociale, l'unité politique. Elle va utiliser les moyens inhérents à l'ordre politique : la force la ruse et le droit. 

Le responsable de la fragmentation de l'unité politique, c'est l'activité politique en elle même, paradoxe indépassable.

Ø La politique n'unifie justement la société humaine globale, mais elle ne peut faire autrement que d'unifier une société particulière. L'unité politique est toujours de nature partitive, c'est à dire qu'elle assemble et qu'elle exclut en fonction de frontières. Elle n'a de sens qu'à ceux qui en font partie.

Ø Politiquement, il n'existe pas de société universelle, c'est à dire que la politique ne peut pas avoir de vocation universaliste, à l'inverse, des sciences, l'art, la musique. La politique  unifie un groupe en l'opposant à d'autres groupes. Une société universelle ne serait pas une société politique. Une société politique présuppose un adversaire, et la question de l'ennemi potentiel reste posée. De ce fait, on signifie une société politique différente qu'on ne peut que dénier. La politique vit de l'hétérogénéité sociale. Tout homme appartient à une collectivité déterminée, et il ne peut la quitter que pour une autre.

Ø Il y a divers tendance à la fermeture

 

1.      Toute société tend plus ou moins à la séparation, à la fermeture. En ce sens la frontière (juridiction exclusive sur un territoire donné) signe de séparation portée des lois. La loi politique est très différente de la loi morale. La loi politique est toujours particulière.  Toutes frontières fonctionnent en excluant, donne du sens à l'acte de la guerre définissent les étrangers et définissent les citoyens,  la frontière sépare les hommes et en même temps elle les rassemble en communauté particulière

2.      La tendance à la fermeture, c'est aussi les particularismes autour  des éléments comme la  patrie, son patrimoine, et sa langue qui institue la nation. L'un ou l'autre de ces éléments peut dominer, comme par exemple le nationalisme, l'arpatheid.

3.      la tendance à la fermeture s'effectue aussi au nom même de l'exercice de la  politique , alors qu'elle doit s'organiser à l'intérieur du territoire en assurant la l'ordre la paix, et la détente. La société politique doit se défendre ou prévenir l'attaque. L'ordre implique des obligations, une volonté politique et la légalité est toujours une contrainte par des règles et des lois. Sans cette partition, le droit et la politique perdrait leur sens vis à vois des autres pays.

Les rapports tensionnels entre politique et humanitaire : la fraternité s'oppose à la nature même de la politique partitive. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette opposition : les doctrines humanitaires lorsqu'elles exercent le pouvoir, elles ont-elles même tendance à la fermeture en faisant la séparation entre ceux qui sont proche ou éloignées de cette politique partisane. Toute doctrine se donnant comme la plus juste (Weber), en soi, elle se prépare d'emblée à exercer s a suprématie, voire à éliminer les partisans des autres doctrines. Elle devient donc une idée particulière.

Les doctrines libérales, religieuses ect..seront ennemies au nom même de la paix universelle, car ils ont chacun une acception particulière de la paix. C'est incontournable, car les opinions sont multiples or par essences une opinion empreinte d'une identité politique ne peut se construire que par rapport à une autre opinion.

Lorsque l'on met une valeur en lumière, on va créer une intolérance. La tolérance ne caractérise pas une idée ; la tolérance c'est d'abord une attitude que l'on peut ou pas adopter.

4.      Les inégalités dites naturelles : le conflit entre les égalités de droit et les égalités de fait

Les inégalités naturelles (carences handicap, ou sociales) provoque une insatisfaction permanente des besoins. mais provoque également une tendance à la fermeture.

A l'intérieur de chaque société il y aura toujours au moins deux groupes opposés.

Une société politique fermée n'a rien à voir avec une société morale ouverte

L'unité politique ne peut pas être immuable et statique, elle ne cesse de se défaire. Les différentes contradictions sociales proviennent des forces qui confisquent l'unité politique :

§         Religion

§         les groupes et les associations, les syndicats

§         l'homme lui même