Notes de HENRY Stéphane et Martine Gatineau Cours Ph. Semenowicz le 2/12/04
Economie 1
Plan de cet enseignement
L'axe principal qui sera abordé dans cette introduction aux sciences économiques sera l'emploi
I. Les transformations du marché du travail depuis ces 40 dernières années
L'augmentation du chômage
Les transformations de la population active
Les transformations de l'emploi
II. Les deux principaux cadres théoriques de l'économie du marché du travail
La théorie néoclassique
La théorie keynésienne
III. Les politiques mises en œuvre depuis une trentaine d'années
Les mesures générales en faveur de l'emploi
Des politiques macroéconomiques aux actions directes sur le marché du travail
Les mesures d'inspiration néoclassiques
Les mesures d'inspiration keynésiennes
I. Les transformations du marché du travail
Depuis une quarantaine d'années, nus assistons à des transformations du marché du travail, avec notamment un thème récurent masquant les autres évolutions, le taux chômage.
Le taux de chômage
Le chômage est le résultat d'un déséquilibre entre d'une part le nombre d'emplois disponibles dans l'économie et la population active d'autre part.
Chômage = Population active – le nombre d'emplois
Population active |
Population inactive |
Actifs occupés (salariés ou indépendants) Chômeurs |
Enfants, élèves, étudiants Parents au foyer Retraités |
Le taux d'activité = Population active
Population totale
Le taux de chômage = Nombre de chômeurs
Population active
Travail sur documents statistiques
A la vue du document 1, la population active ne cesse d’augmenter ; l’emploi aussi mais en moindre proportion.
Entre 1997 et 2001, le rythme de l’emploi est plus élevé que pendant les « 30 glorieuses ».
L'augmentation du chômage a commencé un peu avant 1973, le 1er choc pétrolier a amplifié le phénomène.
La politique de relance sur le modèle keynésien menée à partir de 1981 n'a pas eu les effets escomptés par le gouvernement socialiste.
Après le pic du chômage en 1987, il y a une reprise de l’emploi sans baisse significative du taux de chômage : une création d’emploi ne s’accompagne pas forcément d’une baisse du taux de chômage car une partie de la population inactive devient active.
1997 : chômage longue durée, exclusion.
A l’arrivée de L Jospin en tant que 1er ministre, se met en place une politique volontariste avec 2 mesures phares en 1998: les emplois jeunes et les 35 heures qui ont permis de faire baisser le taux de chômage en créant 700.000 emplois.
2001 : [Les mesures volontaristes, sous le gouvernement Jospin, ont permis de faire baisser le taux de chômage.] remontée du chômage depuis mai 2001
Avant le changement de gouvernement Gauche / Droite, le taux de chômage avait déjà commencé à augmenter.
L'augmentation du chômage
Pourquoi l'emploi n'a-t-il pas augmenté dans les mêmes proportions que l'augmentation de la population active ?
La population active
Les 15-29 ans ont un taux d'activité qui a fortement baissé entre 1975 et 2003. Cette baisse s'explique par une entrée plus tardive dans la vie active en raison d'études plus longues.
Dans les années 1980, ne pouvant pas prévoir les emplois à venir, l'Éducation Nationale facilite les études longues de type Bac +2. Il y a deux avantages à ce système : le premier est que les jeunes ayant acquis ce niveau d'études sont à priori plus adaptables sur le marché du travail. Le second avantage, c'est qu'en contenant les jeunes dans des études plus longues, on ne provoque pas trop la courbe du chômage.
Le sexe
La féminisation de la population active s'est fortement accrue depuis 1975. Les femmes de 30-49 ans sont massivement entrées sur le marché du travail entre 75 et 2003 et à temps complet. Le temps partiel s'est développé à partir de 1993.
Les sorties du marché du travail
Entre 1975 et 1990, on a assisté à des sorties de la vie active plus précoces qu'auparavant. Pour les 50 ans et plus, le taux d'activité a légèrement baissé en raison d'une part de l'abaissement de l'age de la retraite et d'autre part en raison du régime de préretraite, surtout utilisé à partir de 1972 pour éviter les licenciement (influence sur le taux de chômage : les préretraités ne sont pas comptabilisés comme chômeurs). A partir de 1990, la tendance s'inverse et le taux d'activité remonte. Afin de rétablir l'équilibre financier de la sécurité sociale, la durée de cotisation passe pour le privé de 37 ans et demi à 40 ans.