Les politiques sociales - Cours du 8 décembre 2005
(D’après les notes d’Annick et de Sylviane, synthèse et ajout internet de Martine et Stéphane)
La politique familiale représente 4,7 du PIB.
La France est le pays qui dépense le plus en Europe pour sa politique familiale, et le second pour son taux de fécondité.
Le % de pauvreté après répartition, atteint moins les enfants. Les prestations familiales évitent aux familles de basculer au dessous du seuil de pauvreté
Les objectifs de la politique familiale
La petite enfance*
L'enfance
Les ados
Les jeunes adultes
Quels pourrait être les objectifs de la politique familiale ?
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Concilier vie privée et vie professionnelle |
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Socialisation de la petite enfance pour l'avenir, pour favoriser l'égalité des chances |
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Développer une politique nataliste, mais toujours accompagnée par une politique familialiste forte |
Au début même si l'enfant à un coût, il produira des richesses à termes. Il est difficile d'évaluer le coût d'un enfant, car ils dépendent des revenus des parents. Un enfant est moins cher dans les familles modestes que dans les familles aisées. Faire une politique pour favoriser toutes les familles risquerait de produire des effets pervers, et notamment privilégier les familles aisées. L'idée est donc de donner plus aux familles modestes.
Concilier vie privée et vie professionnelle
Depuis un certain nombre, il est constaté qu'il est extrêmement difficile de concilier vie professionnel et vie privée, et notamment pour les femmes à qui il est proposé du temps partiel subi avec souvent des horaires atypiques pour des salaires modestes
Les raisons de cette non conciliation sont générées par le fait que les lois relatives à l'emploi ne prennent absolument pas en compte l'espace famille
Qu'est que la famille ?
La famille selon le modèle de Durkheim, est une construction sociale, et ce qui est généralement admis dans notre société.
En principe, cela ne devrait pas être à l'Etat de dire ce qu'est que la famille et comment elle doit se comporter. C'est-à-dire : la famille perçue comme cellule familiale, et que la société repose sur la cellule familiale est une absurdité.
Par contre elle peut agir sur la démographie en favorisant par exemple la conciliation de vie privée et vie professionnelle, ou par une politique nataliste en versant des prestations dès le premier enfant
L'Etat n'a pas à intervenir sur la manière sur la configuration des personnes à vivre seul ou en couple. Elle doit par contre intervenir sur la filiation.
L'objectif est de pousser les règles de l'égalité et de liberté plus loin, mais il y a des limites
La transmission du nom reste encore au père
En cas d'accouchement sous X, le père éventuel ne peut faire valoir des droits à reconnaissance
A quel âge doit on prendre en compte la parole de 'l'enfant ?
La famille est une affaire d'Etat car c'est le lieu d'exercice des libertés mêmes si elles peuvent paraître contradictoire
La famille est un lieu d'apprentissage. L'enfant au sein d'une famille car on lui donne une place au sein des générations, au sein d'une succession, une place dans l'histoire.
La famille a droit sa vie privée. Cependant, même si cela ne trouble pas l'ordre public, ce qui s'y passe ne peut pas laisser indifférent l'Etat (femmes battues, agressions des enfants par les adultes)
Aujourd'hui c'est l'activité qui constitue les familles. La privation d'emploi met en péril la famille. Ceux qui sont privés d'emploi sont donc doublement pénélisés.
L'autorité
La société présente un modèle libéral de la famille idéal, ceux qui ne correspondent aux normes vont se voir "proposer" un système de tutelle qui parfois à du sens mais parfois non.
Ce qui est véhiculer dans les écoles de travailleurs sociaux et dans l'enseignement, tout comme dans la justice et la police, c'est la famille nucléaire. Cet idéal type de famille est reconnu par la société et tout modèle différent devient donc source de difficultés potentielles.
Dans notre société actuelle, jamais les parents n'ont été plus proches de leurs enfants, mais paradoxalement jamais les parents n'ont été aussi seuls.
Les problématiques de la famille pour les années à venir
La politique familiale est limitée par le financement. La dette s'élevant à 2000 milliards ne permet qu'une marge de manœuvre extrêmement réduite. Nous sommes obliger de travailler à budgets constant (un budget pour une innovation demande qu'un autre budget disparaisse sur une action en cours)
La question du financement se pose difficilement car le contexte de déficit des caisses limite considérablement les possibilités d'action
La convention d'objectif et de gestion (COG), a prévu une augmentation de 7,5 % ce qui est relativement important mais en même temps on demande aux caisses de créer 15.000 places de crèches. Ces places vont coûter plus cher que l'augmentation. Faire plus avec les mêmes moyens.
La fiscalisation des politiques familiales, va être confrontée à l'acte 2 de la décentralisation. Le département va être rapidement, exsangue. La Caf dans le département devrait dans quelques années subir les injonctions départementales
Le niveau central, c'est la prise en charge des politiques de l'emploi pour favoriser l'emploi
Le niveau local, c'est la prise en charge des inactifs
On constate des corrélations
La pauvreté est plus fréquente chez des adultes dont la famille était pauvre
Un environnement social favorable et une bonne socialisation réduisent les difficultés scolaires
La politique d'éducation, de formation de logement, de l'emploi sont étroitement liées à la politique de la famille
Favoriser le travail de femmes réduit la pauvreté des enfants, tout en correspondant à une volonté de leur part. Cela contribue aussi à financer les retraites
Les modèles familiaux ont des conséquences importantes sur le niveau des relations entre les personnes âgées et leurs enfants. Les familles recomposées ou disloquées ont moins de relations que des familles classiques. Il faudrait réfléchir à une politique familiale intergénérationnelle, parce les allocations retraites sont différées. D'autre part il y a des solidarités familiales qui fonctionnent de plus en plus. Il faudrait soutenir ce type de solidarités.